Le 15 mars prochain, le VILLEJUIF BOXING SHOW offrira à Bakari TOUNKARA l’occasion de faire son jubilé. A 37 ans, ce grand champion fera ses adieux, devant son public, face à un boxeur qu’il connait bien : Karim BENMANSOUR. Bakari évoque ce rendez-vous et revient sur son beau parcours dans cette interview.
MUAYTHAITV : Bakari, le 15 mars ce sera le dernier combat de ta carrière. Qu’est-ce qui t’a décidé ?J’ai commencé très jeune, à 11 ans, et j’ai fait mes premiers combats pros vers 2000. J’ai fait plus de 100 combats, j’ai boxé tout le monde. Il faut que je passe à autre chose maintenant. Le boxe demande pas mal de temps, de sacrifices, j’ai un peu moins de patience aujourd’hui. Ton adversaire sera Karim BENMANSOUR, un boxeur que tu as déjà battu en 2008, au FIGHT ZONE II. Quel souvenir en gardes-tu ?Karim est un bon combattant, il est explosif, généreux dans ses coups. Il boxe en avançant, distribue beaucoup, se déplace bien, ce n’est pas pour rien que son surnom est « le Félin ». J’avais joué de mon allonge pour le battre, je l’avais empêché de boxer grâce à mes contres. Là, ce combat sera différent du premier, on a tous les deux évolué dans notre boxe, on a l’expérience en plus.Tu es content de l’affronter lui pour ton jubilé ? Oui, même avant de faire mon jubilé, je voulais l’affronter à nouveau. J’ai du respect pour sa carrière, c’est une fierté de le boxer.Quel est l’adversaire le plus dur que tu aies boxé dans ta carrière ?Mike ZAMBIDIS ! C’était en 2002 à Rimini. Il m’avait traumatisé. Il était plus petit que moi mais qu’est-ce qu’il tapait fort ! Surtout avec ses poings.
Quel a été le moment le plus fort de ta carrière ?J’ai deux grands souvenirs. Déjà, mon titre mondial WKA en 2014, c’est le seul que j’ai fait (j’ai aussi trois titres européens WAKO). Et les Sport Accord Combat Games en Chine, en 2010. J’avais pris la médaille d’argent en K1 (voir l’article). C’était au village olympique de Pékin, on se croyait vraiment aux JO, c’était un super souvenir.Un regret ?J’aurais bien voulu participer au GLORY… Ça avait failli se faire pour une édition en France mais on ne s’était pas entendus, ils voulaient me mettre en première partie, ils payaient en places pour l’événement, ce n’était pas intéressant. Et le Muaythai, quelle relation auras-tu eu avec cette discipline ?A mon époque, mon club était très axé kick/K1 (maintenant, ça change un peu). Moi je suis un pur kickeur, j’ai eu du mal à m’adapter. J’ai fait quelques combats quand même. Le premier était en 2002, à l’île de Saint Martin, j’avais perdu contre le Hollandais Jerry MORRIS. En 2011, j’avais remporté un tournoi de muaythai (sans les coudes) en battant Moussa KONATE et Frédéric BERICHON. Et j’avais été appelé au pied levé pour le tournoi WICKED ONE en 2014. J’étais allé jusqu’en demi-finale et avais perdu contre Madani RAHMANI. Quelle va être la suite pour toi ?Je suis déjà coach à l’Académie des Boxes de Villeujif. Le temps que j’ai, je veux plus le consacrer au club, coacher les futurs champions. Au club, on a un bon noyau, on a des jeunes qui ont commencé tôt chez nous, comme Amine KEBIR et Mahrez SAOUDI (qui est passé en pro cette année). Ils boxent avec moi sur le plateau du VILLEUIF BOXING SHOW, c’est magique. Tu veux rajouter quelque chose ? Je tiens à remercier tous mes soldats qui m’ont toujours suivi et soutenu. Nous formons une belle et vraie famille ! Les coachs, Sidy KONE, Florent GUILLON, Laurent LUZT, et particulièrement Pascal ARENE qui est à mes côtés depuis l’âge de 16 ans et sans oublier le président du Club, Jeremy HAMDAOUI. Le vendredi 15 mars, un show exceptionnel est attendu, organisé par le club. Un grand merci au Maire, Franck LEBOHELLEC et toute l’équipe du service des sports dirigée par le Directeur Hadj BRAHIM pour leur appui. Et Bravo à MUAYTHAITV pour le travail que vous faites depuis toujours.
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